Pause détente à Hôi An

En début d'après-midi, nous prenons le bus à destination de Hôi Ann, ville située au bord de la mer. C'est l'occasion de remarquer que certains ont des bagages à main... plutôt sympas !

C'est un bus de nuit "de jour". Juchées sur nos couchettes, on savoure le voyage même s'il faut avouer que la position (semie) allongée est plus agréable la nuit.

Nous ne nous plaignons pas, car en raison de la fête du Têt, le bus est plein. Des Vietnamiens se retrouvent entassés par terre ou assis à trois par siège.

La conduite du chauffeur est très spéciale. Il fonce à toute allure, double les piétons, les vélos, les scooters, tout en klaxonnant, non-stop. J'ai même l'impression qu'il y prend un certain plaisir ! De notre côté il faut s'accrocher sous peine de décoller de nos sièges à la moindre bosse !

Lors de la traditionnelle « pause pipi », je m’éloigne un peu du café. Je me retrouve nez à nez avec l’un des paysages les plus magnifiques qu’il m’ait été donné de voir au Vietnam. Une petite plage parsemée de bateaux de pêche se dresse devant moi. Les nuages semblent toucher l'eau. Au loin, on aperçoit les montagnes. La scène est inondée par les rayons du soleil. Je reste un long moment à contempler la plage et le travail des pêcheurs, totalement fascinée.

Lorsque nous arrivons à Hôi Ann, grâce au sens de l’orientation magique de Nathalie, nous marchons directement jusqu’à notre hôtel. Nous réservons rarement, mais cette fois-ci, on nous avait prévenu de la difficulté de trouver une chambre à Hôi Ann pendant les vacances du Têt.

Nous arrivons à l’hôtel. Le personnel est aimable comme une porte de prison. Lorsque nous découvrons la chambre, c’est la déprime : grosses traces d'humidité, saleté, peinture qui s'écaille et en bonus... des cafards ! (bon, y'en avait seulement un.... mais quand même !) Welcome à Hôi An... C'est rageant car c'est la première fois que nous payons aussi cher pour une chambre : 20 dollars la nuit, autant dire une fortune en Asie du Sud-Est. La décision se prend en deux secondes chrono, il faut que nous changions de chambre rapidos. Le lendemain, nous soulignons sur le ton de l'humour que notre chambre n'était pas de la "première fraicheur". La gérante nous arrache les billets des mains avant de s'éloigner en maugréant. Sympa... C'est triste à dire mais encore une fois, nous sommes déçues de l'hospitalité Vietnamienne....

On se met en quête d'une chambre de meilleure qualité. Tout est déjà booké ou ultra-cher, merci le Têt ! Jusqu'au moment où nous tombons sous le charme d'un hôtel et de son petit jardin. Bien cher le coup de coeur : 25 dollars !!!!! Mais là, les cafards sont remplacés par une piscine ! Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, nous constatons avec bonheur qu'il y a... une baignoire et un séche-cheveux. Youhouuu !

À peine les sacs défaits, ni une ni deux, on va tester la piscine ! Ensuite, nous partons à la découverte de la ville. Bien qu'il n'y ait que peu d'attractions touristiques (anciennes demeures), la ville est plutôt mignonne.

Le soir, on goûte les spécialités du coin (photos dans l'ordre) :

- le white roses : des sortes de raviolis fourrés au porc et aux crevettes.

Bilan : aucun intérêt gustatif, les raviolis semblent trop cuits et n'ont aucun goût. Petite déception !

- le Cao Lao : des nouilles de riz accompagnées de porc et d'une sorte de petit beignet croustillant. Saveurs très intéressantes !

- le Banh Xeo : des galettes croustillantes dans lesquelles des crevettes sont "incrustées". Le plat est accompagné de petits légumes. C'est un véritable délice. Le croustillant du pancake vient se marier merveilleusement avec les légumes mijotés. Miam miam !

On se renseigne pour booker le bus à destination de Nha Trang pour dans deux jours. La mauvaise nouvelle tombe. En raison du Têt, tous les bus sont pleins. Nous sommes bloquées à Hoi An. On retourne le problème dans tous les sens, on imagine même un trajet aérien, avant d'opter pour la solution la plus simple : pro-fi-ter ! Ce sont les derniers jours de vacances de Nathalie, ça ne sert à rien de courir contre la montre. Alors autant se faire plaisir, on s'offre une excursion sur une île pour le lendemain !