Moto-trip au plateau des Bolovens - 2J/1N

Résumé en images de notre moto-trip dans le plateau des Bolovens. Au programme : cascades à gogo, dégustation de café directement dans la plantation où il est produit, "caravan palace night" à Tad Lo, achat de nouvelles lunettes de soleil 100 % fake, apprentissage de l'allemand avec Chris et Robin, killer chili et beaucoup de fun !

Après un solide petit-dej', on book les motos. Nathalie part avec Chris et c'est Robin qui sera mon "driver". Pour moi, la moto, c'est une grande première. En France, j'avais refusé de faire mon baptême moto avec notre Woody national, car oui, je suis une flippette ! Bon, il est temps d'y aller, il faut donc se lancer. Gloups, c'est partit...

J'avoue qu'au début je ne suis pas très rassurée mais au fur et à mesure, je me détends. Le trajet se passe bien, Robin roule prudemment, ouf ! On fait un premier break, la première cascade est à seulement quelques kilomètres de Paksé. Le paysage est superbe, je vous laisse juger en images !

On reprend la route. Maintenant rassurée par la conduite de Robin, j'apprécie vraiment l'expérience moto. On traverse de petits villages où encore une fois, nous sommes salués par les "hello" des enfants. Le Laos est un pays vallonné et ses paysages sont envoûtants : terre rouge, végétation verdoyante, Laotiens souriants... Confortablement assis sur la moto, on file à vive allure à travers la campagne.

Le plaisir de la moto

À ce moment-là, nous découvrons ce plaisir que seul un motard peut ressentir. À ma grande surprise, c'est une expérience très sensitive. Même si pour moi ce trajet n'est effectué qu'en tant que passagère, la moto permet tout de même de vivre un max de sensations. Nos cinq sens sont en ébullition.

La moto nous laisse le temps d'admirer à loisir mille et une scènes de vie locale. On ne sait pas où donner de la tête : contempler les montagnes de ce côté-là, jeter un oeil à cette vieille femme qui balaie le pas de sa porte ou observer ce petit gamin qui joue avec son cerceau ?

C'est apprécier le vent sur son corps, ses cheveux dans le vent, la caresse du soleil.

C'est ressentir chaque différence de température sur notre peau. Parfois, nous avons l'impression de perdre dix degrés en l'espace de quelques secondes avant d'en regagner le double quelques minutes plus tard.

C'est essayer de se débarrasser du goût de la poussière sur ses lèvres.

C'est pouvoir apprécier les odeurs de la terre, sentir le parfum d'un plat tout juste préparé et celui des fleurs.

C'est surprendre des brides de conversation et entendre le chant des oiseaux.

C'est vivre pleinement un sentiment d'adrénaline : "wouuu, ça penche beaucoup là quand même !"," "wooou, ce chien il n'est pas passé loin", "waouuuu, ça glisse tout de suite vachement plus avec cette petite pluie"...

C'est se vider la tête. Ne plus penser à rien. Juste profiter. Vivre l'instant présent.

C'est profiter d'un sentiment de liberté unique, comme rarement éprouvé auparavant.

C'est faire fusion avec les éléments.

C'est se sentir vivant.

C'est mettre une sensation sur le mot bonheur

Pause déjeuner au village de Tad Lo, bien évidemment servi à la Laotienne : on doit bien attendre une heure et demie avant d'être servis. Pas de problème, les hamacs nous invitent à une sieste bien méritée.

Le jour décline, il est temps d'aller chercher un hébergement. On trouve une GH qui coûte une misère et qui peut tous nous accueillir. Trop bien ! Le seul truc c'est que notre chambre ressemble à s'y méprendre à une caravane. Avec Nathalie on pense que c'est de loin l'une des plus moches que nous ayons eues depuis le début (photos bonus à la fin de cet article) mais bizarrement le lit est moooortel ! De toute façon, on n'a pas envie de s'y attarder, on court vite fait se baigner à la cascade voisine en profitant des dernières lueurs du jour. Le retour (épique) se fait à la lampe torche !