Battambang, la ville où j’ai failli ne jamais arriver...
Départ pour Battambang, la seconde ville du Cambodge.
Le trajet se déroule en deux étapes, avec un changement de bus à la clef. Pour une fois, le second bus arrive presque immédiatement, peut-être même un peu trop vite à mon goût… Il faut que j’aille aux toilettes !
Cela fait maintenant dix minutes que l’on poireaute. Le bus est toujours immobilisé à la gare routière. On ne sait pas si cette attente va durer quelques secondes ou 3 siècles. Est-ce que j'ai le temps de descendre ? Le fait d'imaginer le calvaire qui m’attend avec les six heures de bus qui nous restent m'aide à prendre une décision illico presto. Oui, je prends le risque et je fonce aux toilettes.
Lorsque je reviens à la gare routière, c’est bizarre, je jurerai qu’il n’y a pas le même nombre de bus que tout à l’heure… Ce qui est drôlement marrant, c’est qu’on dirait bien que l’emplacement de mon bus (le n°5) est vide…
Un employé de la compagnie me confirme que le bus vient de partir. Le prochain ? Ben il est dans six heures ! Ah ah la bonne blague !
Bon… Surtout ne pas paniquer. J’essaye d’anticiper : Nathalie veillera sur mon sac, on se retrouvera plus tard euh… quelque part (car évidemment je n’ai PAS l’adresse de notre guesthouse et que bien entendu, je n'ai PAS mon PC qui est bien au chaud dans le bus n°5, donc par conséquent, PAS moyen de communiquer sur Internet...) !
J’en suis arrivée à ce stade de mes réflexions lorsque tout d’un coup, je ne sais pas comment ni pourquoi mais un des passagers du bus n°5 vient à ma rescousse. Apparemment il s'est inquiété pour moi et a réussi à faire stopper le bus.
Note pour plus tard : ne plus jamais aller aux toilettes entre deux bus !!!
Mon nouveau héros est Australien, il s'appelle Ian et je ne comprend rien à ce qu'il me raconte avec son accent à couper au couteau ! En descendant, il propose que nous partagions un tuk-tuk. On accepte (je lui dois une fière chandelle !) mais malheureusement, Jo, son compagnon de route, constate que son ordinateur a disparu du bus dans lequel nous étions. Personne n'ose plus parler. Silence de mort dans le tuk-tuk...
Note pour plus tard : ne jamais, jamais, JAMAIS quitter son "petit" sac à dos (celui dans lequel il y a tout le matos electronique) lors d'un voyage en bus...
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